Personnages et portraits

Personnages principaux

Laurence de Cinq-Cygne:

Laurence de Cinq-Cygne est l’un des personnages principaux du roman. Mademoiselle de Cinq-Cygne n’avait que douze ans lorsque la populace a attaqué le château, emprisonnant le Marquis et la Marquise pour ensuite les tuer. Elle devient dès lors orpheline à 13 ans et Monsieur d’Hauteserre devient son tuteur.

Dans le présent, c’est une jeune femme de vingt-trois ans, qui ne possède plus qu’une ferme pour toute fortune et habitait son château de Cinq-Cygne. Elle devient donc l’héritière des Cinq-Cygnes, car son frère unique, Jules de Cinq-Cygne est mort. Son futur mari prendra donc son nom.« Elle ne vivait que pour ses cousins les jumeaux, avec lesquels elle avait joué dans son enfance à Troyes et à Gondreville ». (Chapitre 1) Dès l’âge de douze ans, elle aimait ses cousins, et ils l’aimaient également aussi.

Laurence est très belle, elle a une chevelure « du plus joli blond » (Chapitre 5) avec de merveilleux yeux bleus. Elle se cache « sous la forme la plus féminine et la plus faible en apparence ». (Chapitre 5) « Son coeur est d’une excessive sensibilité, mais elle porte dans sa tête une résolution virile et une fermeté stoïque » (Chapitre 5)Laurence pleure très rarement. La seule fois qu’elle ait pleuré est lorsque le premier consul a été sauvé lors d’un attentat à son égard. Elle parle très peu et mène une vie plutôt solitaire, car elle  chasse et monte très bien à cheval. Elle part quelques fois pendant deux jours, accompagnée de son domestique, Gothard. Lorsqu’elle revient, les Hauteserre ne l’interrogent « sur les motifs de l’absence » (Chapitre 5), c’est parce qu’elle ne leur livrent aucun secret. Laurence a une servante qui se nomme Catherine et comme précédemment citée, un domestique, qui se nomme Gothard.                  

Laurence ne vit que pour la cause royale. Elle ne pense qu’au renversement de Bonaparte et veut sa mort. Elle est respectée par les paysans, même si elle est aristocrate. Laurence représente le royalisme pur, militant et implacable.

Laurence fait donc partie du complot. Elle cherche absolument à faire ramener ses cousins les jumeaux et les fils d’Hauteserre, dont eux aussi font partie du complot. Elle est amoureuse de ses cousins et eux l’aiment également. Adrien, l’un des fils d’Hauteserre, aime également la jeune demoiselle.

Michu:

 Il est habillé comme un pauvre, a un caractère violent et agressif,

« ― Vous avez donc des loups par ici ? dit le jeune homme à Michu.

― Il y a toujours des loups là où il y a des moutons. Vous êtes en Champagne et voilà une forêt ; mais nous avons aussi du sanglier, nous avons de grosses et de petites bêtes, nous avons un peu de tout, dit Michu d’un air goguenard.

― Je parie, Corentin, dit le plus vieux des deux après avoir échangé un regard avec l’autre, que cet homme est mon Michu…

― Nous n’avons pas gardé les cochons ensemble, dit le régisseur.

― Non, mais nous avons présidé les Jacobins, citoyen, répliqua le vieux cynique, vous à Arcis, moi ailleurs. » (chapitre 2), mais c’est aussi quelqu’un d’aimant « Le régisseur prit sa femme par la taille, l’attira sur lui, la baisa au front et lui répondit d’une voix émue :

― Si nous ne nous revoyons plus, sache, ma pauvre femme, que je t’aimais bien. Suis de point en point les instructions qui sont écrites dans une lettre enterrée au pied du mélèze de ce massif, dit-il après une pause en lui désignant un arbre, elle est dans un rouleau de fer-blanc. N’y touche qu’après ma mort. Enfin, quoi qu’il m’arrive, pense, malgré l’injustice des hommes, que mon bras a servi la justice de Dieu. » (chapitre 2) Il aime sa femme Marthe, cependant ne pense pas que son sentiment est réciproque. En effet le mariage avec elle n’était pas de coeur, mais de raison. Il passe ses journées à l’extérieur et porte toute son affection à son fils François. C’est un homme qui paraît au premier regard froid et méchant mais quand on apprend à le connaître, on se rend compte que c’est un homme droit et honnête. Il entretient de bons rapports avec Laurence de Cinq-cygne et sa famille. C’est aussi à lui qu’avait confié la fortune des Simeuses avant la mort des parents. Il l’a gardée cachée et enterrée jusqu’au retour des fils de madame Hauteserre a qui il a remis le secret et l’argent. « Petit et gros, brusque et leste comme un singe quoique d’un caractère calme, Michu avait une face blanche, injectée de sang, ramassée comme celle d’un Calmouque et à laquelle des cheveux rouges, crépus donnaient une expression sinistre. Ses yeux jaunâtres et clairs offraient, comme ceux des tigres, une profondeur intérieure où le regard de qui l’examinait allait se perdre, sans y rencontrer de mouvement ni de chaleur. Fixes, lumineux et rigides, ces yeux finissaient par épouvanter. L’opposition constante de l’immobilité des yeux avec la vivacité du corps ajoutait encore à l’impression glaciale que Michu causait au premier abord. Prompte chez cet homme, l’action devait desservir une pensée unique ; de même que, chez les animaux, la vie est sans réflexion au service de l’instinct. » (Chapitre 1er.)

Corentin:

Corentin est l’un des personnages principaux du roman.

C’est un des deux policiers venus à Gondreville, son coéquipier se nomme Peyrade. Il ne dit pas tout à Peyrade, même  si c’est son ami avant d’être son collègue.

C’est un homme d’une trentaine d’années. Il porte un costume très élégant. Il a une figure blafarde, un air prétentieux. Le narrateur le décrit comme un homme sadique, avec des comparaisons de ce que lui ferait et ce que son coéquipier ferait. « le jeune homme était sans passion et sans vice » (Chapitre 2). C’est le penseur de l’équipe car lui concevait l’idée et Peyrade l’exécutait. Cela montre une grande intelligence du jeune homme. Il est également manipulateur.

« Corentin est attaché sans réserve à Fouché » (Chapitre 7) car il représente « l’âme damnée » (Chapitre 7) de ce dernier. Fouché l’a placé dans le ministère de la police dans le dessein de garder un oeil. Fouché a  donné l’ordre à Corentin « d’explorer le château de Gondreville » (Chapitre 7), « d’étudier la conduite de Malin et de se rendre compte de l’influence de Malin dans le pays, observer les hommes qu’il employait » (Chapitre 7). Corentin pense que Malin est dans la conspiration et il se pose même la question si Fouché ne ferait pas également partie du complot.

Corentin a su mentir à Madame d’Hauteserre lors de la prise du château par ce dernier, en lui disant qu’il était là pour aider et qu’elle pourrait se confier à lui. Cela montre bien son côté manipulateur, malin et intelligent.

Il a une profonde rage pour Laurence de Cinq-Cygne après qu’elle l’ait humilié devant tous les gens présents dans le château, car elle l’a frappé avec une cravache. Il veut se venger.

Personnages secondaires

Malin:

Malin fait partie des personnages secondaires de l’intrigue. Il est le petit-fils d’un maçon de Troyes qui, auparavant était employé à la construction de Gondreville. Il est également un ami d’enfance de M. Grévin.

En 1800, il prend possession de la terre de Gondreville, car il veut posséder beaucoup de biens, donc Marion lui la vend. C’est pourquoi Michu (régisseur de Gondreville : c’est lui qui s’occupe de tout ce qui est en rapport avec l’administration de Gondreville pour Marion) a voulu tuer Malin, car Michu se sent en partie lié à cette affaire, et justement il ne veut pas que Malin possède Gondreville. Malin est aussi l’un des représentants du Département.

Il est en bonnes positions, politiquement parlant, grâce aux événements politiques qui sont survenus, et de plus il vient d’être placé au conseil d’État par le Premier consul (Napoléon).

La citation suivante décrit les motivations de Malin : « Malin, qui devait être nommé sénateur, craignit de s’expliquer dans Paris ; il quitta son hôtel et vint à Gondreville, en donnant au Premier consul une seule des raisons qui lui faisaient désirer d’y être, et qui lui donnait un air de zèle aux yeux de Bonaparte, tandis qu’au lieu de s’agir de l’État, il ne s’agissait que de lui-même. » (chapitre 3).

Peyrade:

Homme issu de petite noblesse et âgé de 45 ans, se chargeant d’organiser l’enlèvement fictif de Malin. Il est malheureusement emprisonné par Napoléon Bonaparte.

Les jumeaux de Simeuses:

Ce sont des personnages secondaires mais qui ont quand même des rôles importants dans le roman. Les jumeaux de Simeuse sont Paul-Marie et Marie-Paul. Ils deviennent orphelins après l’attaque de la populace. Leurs parents leur ont laissés des mèches de cheveux et des lettres comme souvenirs. Dans le présent, ils ont près« d’un million enterré dans la forêt » (Chapitre 14), c’est leur fortune (elle a été enterrée par Michu). Ils voulaient tuer Malin après l’attaque de la populace. Ils ont réussi à s’en sortir avec Laurence lors de cette attaque contre le château de Gondreville. Ils ont émigré, car il était beaucoup trop risqué de rester. « Grâce à Michu, l’argent ne leur a pas manqué durant leur émigration, ils avaient pu voyager et furent bien accueillis dans les cours étrangères » (Chapitre 12). Ils font partie du complot.

Laurence a réussi à les faire ramener à Gondreville mais ils ont d’abord été caché dans la forêt avec les fils d’Hauteserre. Ils étaient « vêtus en ouvrier » (Chapitre 5) lorsque Laurence les guidait.

Quand ils ont enfin pu aller au château sans risque de mourir, le narrateur fait un portrait des deux hommes âgés présentement de trente et un ans. Ils ont le « même regard, la même voix et les mêmes façons » (Chapitre 7). Ce sont de « charmants cavaliers » (Chapitre 7). Ils ont une « taille moyenne », les« yeux vifs, ornés de longs cils et nageant dans un fluide comme ceux des enfants, cheveux noirs et un teint d’une blancheur olivâtre. Leur parler, doux comme celui des femmes, tombe gracieusement de leurs belles lèvres rouges. Leurs manières, plus élégantes et plus polies que celles des gentilshommes de province » (Chapitre 7). Ce sont des hommes accomplis.

La seule dissemblance qui peut être remarquée existe dans les idées.« Le cadet charmait autant par sa gaité que l’aîné par sa mélancolie » (Chapitre 7). Ils ne parlent pas de leur rivalité entre eux (tous les deux aiment Laurence).

Ils rivalisent auprès de Laurence « de soins et de tendresse » (Chapitre 12), « l’aîné laissait le plaisir de s’en acquitter à son cadet en reportant sur sa cousine un regard à la fois touchant et fier. Le cadet mettait de l’orgueil à payer ces sortes de dettes » (Chapitre 12). Laurence décide pour les reconnaitre de leur donner des cravates différentes, une blanche à l’aîné, une noire pour le cadet. Quand l’un des jumeaux se retrouve seul avec Laurence, il se croit exclusivement aimé.

Marie-Paul:

C’est le cadet. Il aime Laurence mais dans le cas où il mourrait, sa seule consolation est d’être certain qu’elle prenne son grand frère comme époux. Cependant, si elle le choisissait en étant vivant, il va dépérir de jalousie. Il a trop de gaieté dans son caractère

Paul-Marie:

C’est l’aîné des jumeaux, fils de Berthe de cinq-Cygne et Jean de Simeuse.

Il conseille à Michu de quitter le pays et il prendra soin de faire augmenter sa fortune. Il n’aime pas Malin et pense que c’est lui qui a assassiné ses parents.

Madame d’Hauteserre:

Elle a 2 fils qu’elle aime plus que tout au monde et n’a qu’un seul souhait, qu’ils reviennent. Elle joue un rôle important dans le choix de Laurence concernant son futur époux. C’est grâce à elle que Laurence choisi son futur mari car elle adresse la parole au fut mari de celle-ci en premier. Elle a élevé Laurence et l’admire, elle lui obéit au doigt et à l’oeil et exerce peu d’autorité sur celle-ci.

Monsieur d’Hauteserre:

Tuteur de Laurence, il la respecte et l’a élevé comme sa fille. Il ferait tout ce qu’elle lui demanderait, chaque fois qu’elle s’en va, il ne lui pose aucunes questions, il lui fait confiance.

Robert:

Homme costaud, sérieux. Il est le fils de mr. et mrs. d’Hauteserres. Il a un côté « macho ».

Adrien:

Fils des Hauteserres. Il est tout l’opposé de son frère. Amoureux de Laurence son amour est voué à l’échec car les 2 frères de Simeuses le sont aussi. Sa famille remarque cette attirance. Il est apprécié de son entourage et est d’un tempérament plutôt discret.

Marthe:

Elle est l’épouse de Michu. Elle a un fils, François. Elle ne vient pas d’une famille riche, c’est la raison pour laquelle elle épouse Michu, celui-ci ayant de l’argent. Elle lui est dévoué et l’aide dans toute les étapes qu’il effectue dans l’histoire. On sait aussi qu’elle tient a lui car lorsqu’il doit partir annoncer les dangers à la comtesse, celle-ci a les larmes qui lui monte aux yeux et on comprend son inquiétude.

François:

Fils de Michu, enfant très intelligent soutenant beaucoup sa famille, futé, grâce a lui on réussi a faire rentrer 4 hommes dans la forêt car il fait tomber un des gardes la surveillant sans que personne ne le lui ait demandé. Enfant discret, il réussi à faire passer un message à la comtesse sans que personne ne le remarque.

Fouché:

Homme politique français et ministre de la police sous le Directoire, le Consulat et l’Empire.

Violette:

Violette est un personnage secondaire, qui jouera quelques rôles majeurs dans le roman.

C’est un paysan avare et ambitieux. Il veut des terres, et cherche à les acheter à tout prix. Violette a une figure de « couleur bois et fortement plissée » (Chapitre 2). « Ses yeux sont gris, malicieux et brillants » (Chapitre 2). Cela dissimulait la traitrise de son caractère.

Violette est quelqu’un d’antipathique, car il veut le mal de son prochain et le lui souhaite « ardemment » (Chapitre 2). Quand il a la possibilité d’y contribuer, il le fait avec amour. C’est également quelqu’un de très envieux. Il est jaloux du régisseur, Michu, à cause de la fortune que ce dernier a. Donc, Violette le surveille de près grâce à un espion qu’il a. Il s’agit du domestique de Michu, Gaucher, qui lui dévoile tous les faits et gestes de Michu. Citation du livre, Chapitre 2  « Violette et ses affidés savaient tout par Gaucher ». Dans le dessein de rendre service au gouvernement ou à Malin. Violette noircit tous les faits et gestes de Michu et les rend criminels.

Sa grande affaire est d’obtenir de Malin une prorogation du bail de sa ferme qui n’avait plus que six ans à courir mais également racheter la terre de Michu.

Marion:

Marion est un personnage secondaire de ce roman. Originaire d’Arcis, petit-fils d’un intendant (= qui est chargé de l’administration, de la gestion financière, de certains établissements etc.) de la maison des de Simeuse, avocat avant et après la révolution. Il était le fameux acquéreur de la ville de Gondreville. C’est donc le maire de Gondreville.

Il est très attaché à la Révolution, c’est pourquoi il fait partie du camp des révolutionnaires (en accord avec les idées de Napoléon etc.). Cependant, il est froidement accueilli par la comtesse de Cinq-Cygne, car cette dernière est justement contre Napoléon. Néanmoins, Marion se sent toujours rattaché par des liens de respect envers les Cinq-Cygne et les de Simeuse.

Il ferme beaucoup les yeux sur tout ce qui se passe au château. En effet, il fait semblant de ne pas voir l’admiration pour l’ancien régime français (=> la monarchie, donc ce qui va plus ou moins à l’encontre des idées de Napoléon) car beaucoup de portraits de Louis XVI, de Marie-Antoinette, des enfants de France etc. ornent les parois du salon du château. Il ne dit pas non plus qu’il trouvait mal qu’on souhaite (en sa présence) la ruine de la République.

Durant l’intrigue, des rumeurs courent que Marion veut vendre Gondreville à Malin qui, ce dernier se trouve dans une bonne position grâce aux événements politiques qui sont survenus, et de plus, il venait d’être placé au conseil d’État par le Premier consul. En effet, la ville appartiendra à Malin. En fait, Marion est le « prête-nom » (chapitre 1) de Malin, c’est-à-dire  que Malin s’exprime à travers Marion. Marion ne peut pas revenir sur sa décision de vendre Gondreville, car il a déjà fait la procédure de vente à Malin.

Le marquis de Simeuse:

C’est un des personnages secondaires de ce récit. Il était l’un des hommes les plus riches de cette époque. Auparavant, les nobles, souvent, pouvaient faire partie de la cour du roi. Mais, le marquis, plutôt que de posséder une bonne position au sein de la cour (ce qui demandait un coût), a préféré investir dans la construction d’une ville, qui était donc Gondreville. Il a également construit à Troye l’hôtel des de Simeuse, se trouvant non-loin de l’hôtel de Cinq-Cygne.

Il était frondeur : il critiquait les idées et les opinions du gouvernement, c’est pourquoi il faisait partie du camp des royalistes (contre Napoléon, etc.).

Il a épousé la veuve de Cinq-Cygne qui, était la branche cadette de la maison de Chargebœuf, étant l’une des plus célèbres maisons du vieux comté de Champagne. Ils ont eu des jumeaux : Marie-Paul et Paul-Marie.

En 1790, il a abandonné ses biens, mais pris par le temps, il n’a pas pu restituer sa belle terre de Gondreville à une personne de confiance. Alors son domaine a été vendu nationalement.

Un jour, le marquis de Simeuse a été accusé d’avoir correspondu avec le duc de Brunswick et le prince de Cobourg (qui étaient tous deux des ennemis). La populace, venue attaquer le château, ont attrapé le marquis et la marquise et les ont livrés aux gardes nationaux. Ils ont été alors mis en prison et condamnés à mort. Heureusement, ce sort n’aura pas été celui de leurs deux fils, car ils se sont enfuis sans se faire prendre.